Projets 2010
En effet, cette année je dépose deux projets différents :
- le premier pour publier les résultats de ces 4 ans de fouilles (le pont-aqueduc principalement),
- le second pour étudier une autre réseau d'alimentation en eau (probable).
Si ces projets sont accéptés (je le saurai certainement début mai) ils auront tout deux une petite implication sur le terrain.
Le projet de publication.
Ce projet que je méne en collaboration avec de nombreux collégues va nécessité la réalisation d'un petit sondage sur le terrain pour compléter certaines données.
En effet, rappelez-vous, en 2008 nous avons fouillé une tranchée remplie de tuiles (mais si faites un effort, vous suivez un peu les fouilles ou pas). Cette fosse est pour l'instant interprétée comme une possible tranchée qui accueillait une canalisation en bois. Reste maintenant à en trouver des traces...
Donc si tout va bien, en juin, un sondage sera réalisé avec 5 bénévoles pour répondre à cette question.
L'étude d'un autre réseau d'alimentation en eau.
Jusqu'à présent, je vous ai toujours parlé de l'aqueduc comme s'il était tout seul à Chassenon. Mais peut-être bien qu'il a des petits frères.
2 réseaux souterrains sont connus depuis le XIXe s, grâce à deux puits qui ont pu servir de puits d’extraction, de puits d’aération, et de regard d’accès au réseau hydraulique.
Un puits (puits de Champonger) est localisé au sud du sanctuaire de Montelu. Il a été fouillé par A. Masfrand en 1961 :
- la partie supérieure du puits est maçonnée sur 0,75 m,
- le toit de la galerie est situé à 3 m de profondeur,
- la galerie est haute de 1,7m et large de 0,7 m. Elle présente une direction est / ouest,
- à 1,5 m du centre du puits, une autre galerie recoupe en perpendiculaire la galerie ouest. Il s’agit donc d’une galerie nord / sud,
- le niveau piézométrique de la nappe à l’équilibre se situait à 1,53 m.
Un puits (puits de Longeas) est situé au sud du pont-canal. Il a été curé par J.H. Moreau en 1962. Ce puits alimenterait un bassin situé face à l’entrée des thermes.
- il présente un diamètre de 1,5 m,
- il est taillé dans la roche et ne présente aucune maçonnerie,
- il mesure 8,5 m de profondeur,
- la galerie est haute de 1,70 m et large de 0,75 m. Elle présente une direction sud / nord,
- le fond du regard est côté à l’altitude 213,4 m NGF (Aupert – Hourcade 1997, 421)
Cependant, bien que toujours présentés dans la littérature comme des regards d’un aqueduc souterrain, nul ne connaît en réalité la nature exacte de ces puits. Ils peuvent tout à fait correspondre à de simples puits composés de galeries drainantes qui ne seraient alors que peu profondes.
Donc, là encore si tout va bien, nous descendrons dans ces puits, certainement au mois d'août, avec une équipe de spéléologues pour tenter de déterminer leur nature exacte et si ce sont bien des regards d'aqueducs pour tenter d'en calculer le tracé.
Prochaines informations au mois de mai...